Trump annonce la capitulation des Houthis : un cessez-le-feu incertain

Trump a annoncé le 6 mai 2025 la capitulation des Houthis et l'arrêt des frappes américaines au Yémen après un accord facilité par Oman. Les Houthis revendiquent une victoire mais maintiennent leurs attaques contre Israël. Israël, non informé, craint une escalade, rendant le cessez-le-feu fragile.

Le 6 mai 2025, lors d’une réunion à la Maison Blanche avec le Premier ministre canadien Mark Carney, le président Donald Trump a déclaré que les Houthis, groupe yéménite soutenu par l’Iran, ont « capitulé » et cessé leurs attaques sur les navires en mer Rouge.

« Ils ne veulent plus se battre. Nous allons honorer cela et arrêter les bombardements », a-t-il affirmé, ajoutant qu’ils ont promis de ne plus « faire exploser de navires ». Cette annonce surprise, relayée par ABC News, intervient après une médiation d’Oman, confirmée par le ministre omanais des Affaires étrangères Badr Albusaidi. Celui-ci précise que l’accord garantit la liberté de navigation sans attaques mutuelles.

La fin des attaques houthies ?

Les États-Unis, ayant mené plus de 1 000 frappes au Yémen depuis mars 2025, mettent ainsi fin à leur campagne militaire, assombrie par des pertes (sept drones MQ-9, un F-18) et des controverses, comme la mort de 68 migrants dans une frappe en avril.

Cependant, les Houthis nuancent. Mohammed Ali al-Houthi, haut responsable, déclare à Al-Mayadeen que l’arrêt des frappes américaines sera « évalué sur le terrain », revendiquant une « victoire » en isolant les États-Unis d’Israël. Mahdi al-Mashat, chef du Conseil politique houthi, veut poursuivre les attaques contre Israël tant que la guerre à Gaza persiste.

Cette position, après la frappe de missile houthi contre l’aéroport Ben Gourion le 4 mai, inquiète Israël, non informé du cessez-le-feu, selon un officiel cité par Axios. Marco Rubio, secrétaire d’État, insiste sur la nécessité de sécuriser la navigation, mais Trump reste évasif quant aux attaques contre Israël, promettant d’« en discuter » si elles continuent.

L’accord, négocié par l’envoyé spécial Steve Witkoff, vise à apaiser les tensions pour faciliter les pourparlers nucléaires avec l’Iran. Mais l’absence de commentaire officiel houthi et leur résilience face aux frappes laissent planer le doute sur la pérennité du cessez-le-feu.