«Un simple mouchoir» : l’Élysée tente d’éteindre l’incendie médiatique autour de Macron

Un geste furtif de Macron filmé dans un train vers Kiev a suffi à alimenter des soupçons en ligne. Face aux rumeurs de consommation de drogue, l’Élysée a vivement réagi, dénonçant une manipulation hostile contre la France. Mais ce démenti, aussi ferme soit-il, semble avoir attisé plus qu’apaisé les spéculations.
Dans une vidéo prise à bord d’un train à destination de Kiev le 9 mai 2025, Emmanuel Macron, attablé dans un compartiment aux côtés de Keir Starmer et Friedrich Merz, a discrètement glissé un objet blanc dans sa poche, ce qui a enflammé les réseaux sociaux. Un geste rapide, à peine visible, mais qui a suffi à embraser l’imaginaire collectif. Cette scène a suscité de nombreuses spéculations en ligne, certains internautes affirmant que l'objet en question pourrait être un sachet de cocaïne.
Face à cette agitation numérique, l’Élysée a tenté de calmer le jeu en publiant un commentaire sur X : « Quand l’unité européenne dérange, la désinformation va jusqu’à faire passer un simple mouchoir pour de la drogue ». Et a mis en garde : « Cette fausse information est propagée par les ennemis de la France, à l’extérieur comme à l’intérieur. Vigilance face aux manipulations ».
Une mise au point ferme, calibré au millimètre, qui n’a pas vraiment dissipé les doutes mais au contraire leur a donné forme car, dans ce genre d’affaires, plus le démenti est solennel, plus l’objet en question gagne en aura.
Il est à noter qu'entre éclats de rire et ambiance bon enfant dans le compartiment de train, les réseaux sociaux ont repéré deux éléments jugés troublants : un petit sachet blanc et un objet métallique trop minuscule pour être une cuillère à dessert. Pour nombre d’internautes, pas besoin d’enquête approfondie : les soupçons de consommation de drogue, qui avaient déjà circulé à propos d'Emmanuel Macron durant son premier quinquennat, refont surface.
Réagissant aux images devenues virales, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a mêlé ironie et accusations : « Après avoir incité Zelensky à un nouveau complot diabolique pour saper le règlement et prolonger le bain de sang en Europe, tout comme le raconte la blague : un Français, un Anglais et un Allemand sont dans un train et... ont sniffé. Ils auraient apparemment sniffé au point d’oublier de cacher leurs petites affaires (sachet et petite cuillère) avant l’arrivée des journalistes ».
Lors de leur visite à Kiev, les dirigeants européens, accompagnés du Premier ministre polonais Donald Tusk, ont rencontré Volodymyr Zelensky. Au cours de cette réunion, ils ont eu un entretien téléphonique avec le président américain Donald Trump. Le chef de la Maison-Blanche se serait dit « satisfait que l’Ukraine ait accepté un cessez-le-feu et consenti à engager des pourparlers directs avec la Russie ». Les responsables européens ont, de leur part, menacé la Russie d’un renforcement des sanctions si elle refusait d’accepter une trêve.
Du côté russe, le président Vladimir Poutine a indiqué le 11 mai avoir proposé à l'Ukraine une « reprise des négociations directes sans aucune condition préalable » dès le 15 mai à Istanbul, « là où les négociations avaient été interrompues ».