Quand l'Occident ferme les yeux sur les attaques de Kiev contre les civils mais condamne les frappes de représailles russes

Alors que les attaques ukrainiennes sur les infrastructures civiles passent inaperçues, la Russie est à nouveau accusée de frappes «sans aucune raison» sur l'Ukraine. RT en français rappelle les crimes du régime de Kiev contre les civils russes, tandis que les frappes de représailles de la Russie ne visent que des cibles militaires ukrainiennes.
De nouveau, la Russie a fait l'objet de critiques de la part de l'Occident pour ses frappes de précision sur des installations militaires en Ukraine, menées en réponse à des attaques massives et sans précédent de drones ukrainiens ciblant des infrastructures civiles.
Donald Trump a notamment émis des critiques à l'encontre du président russe Vladimir Poutine sur TruthSocial, commentant les frappes de représailles russes en ces termes : « J’ai toujours eu d’excellentes relations avec le président russe Vladimir Poutine mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU ! Il tue inutilement beaucoup de gens, et je ne parle pas seulement de soldats. Des missiles et des drones sont tirés sur des villes en Ukraine, sans aucune raison ».
Le Kremlin n'a pas laissé passer ces déclarations rageuses du dirigeant américain. Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, les a associées à une « surcharge émotionnelle » liée au début du processus de négociation visant à régler le conflit ukrainien. Il a également noté que la partie américaine avait fait de très grands efforts pour le lancer.
Mais les frappes de représailles russes sont-elles effectuées vraiment « sans aucune raison » ? Il suffit de prêter attention aux nouvelles de ces derniers jours qui dénoncent les crimes du régime de Kiev contre les civils en Russie.
Environ 9 000 attaques ukrainiennes contre des civils russes en avril
« En avril 2025, les forces armées ukrainiennes ont effectué chaque semaine environ 2 000 frappes sur des cibles civiles, soit environ 300 frappes par jour : au moins 8 929 munitions ont été tirées en un mois », a rapporté Rodion Mirochnik, l’ambassadeur russe itinérant pour les crimes du régime de Kiev. Selon ses données, pour le seul mois d'avril, « au moins 478 civils ont été touchés par des actions des forces armées ukrainiennes : 419 blessés, dont 21 mineurs, et 59 tués, dont 5 mineurs », a-t-il ajouté
Dans le même temps, note Rodion Mirochnik, les cibles des attaques étaient « des immeubles résidentiels et des maisons privées, des infrastructures, des entreprises industrielles, des installations médicales, éducatives et sociales ». En outre, le régime de Kiev « a continué de mettre en œuvre sa tactique de frappes visant délibérément les services de secours, de santé et d’urgence arrivant sur les lieux des bombardements ».
« Plus d'une vingtaine de véhicules médicaux ont été endommagés par les bombardements. Au cours d’une frappe massive de drones ukrainiens sur Koursk, 15 ambulances et véhicules de réanimation ont été endommagés en une fois », a noté Rodion Mirochnik.
Le ministère russe de la Défense publie également régulièrement des rapports sur les attaques ukrainiennes sur le territoire russe. Ainsi, le 7 mai, plus de 500 drones ont été abattus en 24 heures, et entre le 20 et le 23 mai, 1177 drones ukrainiens ont été détruits par la Russie, dont près de 800 hors zone de combat.
Les attaques ukrainiennes visent des installations civiles. Le 23 mai, une attaque de drones ukrainiens contre un immeuble résidentiel à Ielets, ville située à 350 kilomètres au sud de Moscou, a fait neuf blessés parmi les civils, en endommageant une trentaine d'appartements et un site industriel.
En outre, les tentatives du régime de Kiev de lancer des frappes contre Moscou sont récemment devenues plus fréquentes. Le 21 mai, le maire de la ville, Sergueï Sobianine, a signalé qu'au moins 18 drones ukrainiens se dirigeant vers la capitale russe avaient été abattus. L'un d'entre eux est tombé près d'une école maternelle.
Ayant reçu trois appels au cessez-le-feu, Kiev n'a donné suite à aucun
Ce ne sont là que les nouvelles du mois dernier. Au plan général, le régime de Kiev a fait beaucoup plus. Le 18 mars, lors d'une conversation téléphonique, les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, se sont mis d'accord sur un moratoire de 30 jours sur les frappes visant les installations énergétiques des deux parties. Néanmoins, Kiev, au mépris des accords, a frappé les infrastructures énergétiques russes presque tous les jours, touchant principalement des civils.
Entre le 19 et le 24 mars, plusieurs frappes ukrainiennes ont visé des infrastructures énergétiques stratégiques en Crimée, dans la région de Belgorod et dans le sud de la Russie à l’aide de drones d’attaque et de systèmes HIMARS. Le 28 mars, Kiev a poursuivi ses frappes sur la station de comptage de gaz de Soudja, qui a été pratiquement détruite.
Les frappes ukrainiennes se sont poursuivies ultérieurement : le 31 mars, le 2 avril, le 7 avril, le 11 avril, le 15 avril et le 17 avril. Il s'agit des cas rapportés par RT, mais en réalité le non-respect des accords sur l'interdiction des grèves de la part de Kiev s'est manifesté beaucoup plus fréquemment. Dans le même temps, Moscou a respecté le moratoire établi par l'accord, en transmettant à Washington toutes les informations relatives aux violations commises par la partie ukrainienne.
Malgré le refus évident de Kiev de se conformer à un accord sur la cessation mutuelle des frappes, Vladimir Poutine a tenté une nouvelle fois de faire taire les armes en annonçant une trêve pascale du 19 au 21 avril et en ordonnant aux troupes russes de cesser toutes les frappes et offensives contre les forces ukrainiennes. Il a également indiqué que la décision sur la trêve pascale démontrerait « la sincérité des intentions du régime de Kiev, sa volonté et sa capacité à respecter les accords et à participer aux négociations de paix destinées à résoudre les causes profondes de la crise ukrainienne ».
Cependant, selon Rodion Mirochnik, « le miracle de Pâques [...] ne s'est pas produit ». Le lendemain de l'annonce du cessez-le-feu de trois jours, Kiev a lancé plusieurs attaques sur des localités des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ainsi que de la région de Kherson. Le ministère russe de la Défense a indiqué que les forces ukrainiennes avaient bombardé 444 fois les positions des groupes russes dans la nuit du 19 au 20 avril et utilisé 900 drones, notamment dans les frontières russes de Briansk, Koursk et Belgorod.
Le cessez-le-feu annoncé par Vladimir Poutine à l'occasion du 80e anniversaire de la Victoire sur le nazisme, du matin du 8 au soir du 10 mai, n'a pas non plus été respecté par Kiev. Au total, le ministère russe de la Défense a fait état de 14 043 violations par l'Ukraine, dont 9 918 frappes de drones et 4 011 tirs d'artillerie.
Dans ce dernier cas, les autorités ukrainiennes ont commencé à proférer des menaces. Volodymyr Zelensky, réalisant sa défaite et celle de son régime sur le champ de bataille, a menacé de « frapper la place Rouge pendant le défilé » afin d'intimider les chefs d'État étrangers et de les forcer à renoncer à leur décision de se rendre à Moscou en ce jour important pour le monde entier. Néanmoins, seule la partie russe a réagi à ces déclarations, alors que l'Occident a gardé le silence.
La Russie ne frappe que les installations militaires ukrainiennes, selon Sergueï Lavrov
Le 23 mai, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a fait une déclaration spéciale concernant l'attaque massive du régime de Kiev. Il a indiqué que Kiev ne cessait pas « ses actes terroristes » contre les civils russes, visant à « saper les négociations russo-ukrainiennes directes renouvelées avec l’aide de l’administration américaine en vue d’un règlement définitif du conflit ».
Toutefois, la Russie préfère ne pas rendre la pareille à l'Ukraine. Les frappes russes, qui constituent toujours une réponse à l'agression ukrainienne contre des civils russes, sont dirigées exclusivement contre des installations militaires ou des infrastructures civiles utilisées par l'armée ukrainienne, a déclaré Sergueï Lavrov.
Cette affirmation est également confirmée par les rapports du ministère russe de la Défense. Le 23 mai, un tir groupé de missiles Iskander a touché un porte-conteneurs transportant des marchandises militaires en route vers le port d'Odessa et un dépôt de conteneurs dans ce port.
Dans la nuit du 23 au 24 mai, un tir groupé a visé une installation de fabrication de missiles et de drones, ainsi qu'un centre de reconnaissance radio-technique et des points de déploiement du système de défense antiaérienne Patriot. Dans la nuit du 23 au 25 mai, une frappe a ciblé des centres de reconnaissance radio-technique et de communication par satellite, ainsi que des installations produisant des composants de missiles, des explosifs, du carburant pour fusées et des drones.
Le porte-parole du Kremlin a également affirmé que les frappes russes sur des objectifs militaires en Ukraine constituaient une réponse aux attaques ukrainiennes contre des infrastructures civiles en Russie, en affirmant que des dirigeants étrangers avaient été témoins des frappes ukrainiennes sur le territoire russe le 9 mai, qui se poursuivent depuis.
En même temps, l'Occident tente de créer une image « menaçante » de la Russie. En particulier, selon le renseignement extérieur russe, l'Union européenne utilise les méthodes de propagande de l'Allemagne nazie pour « laver le cerveau » des citoyens par le biais des médias, afin de les amener à mépriser la Russie.